Les inventaires de terrain ont permis de déterminer la présence en lit mineur (sur 130 km de l’Hers et 5 km du Douctouyre parcourus, 221 ha sont concernés) : de 15 habitats naturels, 8 relèvent de la Directive Habitats (3 sont d’intérêt communautaire et 2 sont d’intérêt prioritaire) et en lit majeur (sur 60 km parcourus, 498 ha ont été inventoriés) de 45 habitats différents dont 6 relèvent de la Directive Habitats (5 sont d’intérêt communautaire et 1 est d’intérêt prioritaire).
Il est intéressant de noter que l’orme lisse, espèce rare au niveau national, est présent sur les berges de l’Hers en amont de Gaudiès et autour de Cintegabelle. De plus, le peuplier noir, présent également, est une espèce arborescente qui joue un rôle très important dans la ripisylve.
Listing des habitats recensés :
- Forêts alluviales
- Aulnaie-frênaie
- Forêt galerie de saules blancs
- Végétation intermédiaire entre l'eau et la terre
- Franges des bords boisés ombragés
- Mégaphorbiaies pyrénéo-cantabriques
Ce sont des peuplements luxuriants de hautes herbes pour la plupart à tiges et feuilles tendres et « juteuses », à limbe foliaire en général large et de grande taille (phorbe) ; la strate herbacée supérieure pouvant atteindre plus de 1,5 m de hauteur.
Ils couvrent en général des superficies relativement réduites de quelques mètres carrés à quelques ares en rapport avec les conditions topographiques particulières les déterminant. Le recouvrement au sol est maximum (100 %) pendant la période optimale de végétation estivale, les espèces des strates inférieures étant des sciaphiles strictes.
La production de biomasse aérienne est importante et rapidement décomposée en automne et en hiver.
- Ourlets riverains mixtes
- Groupements euro-sibériens annuels des vases fluviatiles
- Végétation immergée
- Végétation flottant librement
- Végétation des rivières mésotrophes
- Végétation des rivières eutrophes
- Voiles des cours d'eau
- Sources d'eau dure
- Formations du lit majeur
- Pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides
Zoom sur les pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides
Il s’agit généralement des habitats ouverts des terrasses exposées de l’Hers. Ces milieux herbeux de pelouses se développent en lit majeur sur des alluvions anciennes drainantes. Les contraintes hydriques et trophiques expliquent la présence de cet habitat à proximité d’un cours d’eau.
Ces milieux peuvent être de surfaces variées selon les contextes et les pratiques locales mais sont rarement de superficie importante.
Ce sont des pelouses rases à mi-hautes, d’aspect général très varié et présentant de nombreux faciès postpastoraux et riches en chaméphytes landicoles.
- Pelouses méditerranéennes xériques
Zoom sur les pelouses méditerranéennes xériques
Il s’agit de microcuvettes au sein de l’habitat de pelouses sèches (pelouses calcaires sub-atlantiques semi-arides). Ces « tonsures à annuelles » s’expriment de façon souvent fugace en mosaïque avec l’habitat de pelouse.
Il s’agit de « pelouses » fortement écorchées (30-50 % environ de recouvrement moyen) dans ses aspects typiques, à forte dominance de thérophytes hivernales ou d’espèces à vie courte (55-60 % en moyenne), accompagnées de chaméphytes et d’hémicryptophytes pionniers ; cette dernière composante correspond pour une part, à des plantes à vie courte associées aux communautés de tonsures et, d’autre part, à des plantes pionnières des pelouses calcicoles, dont ces espaces constituent à la fois une niche de régénération et une surface de colonisation.
Après abandon pastoral ou en cas de sous-pâturage, une régression et une colonisation progressive des tonsures est observée au profit des communautés de pelouses calcicoles correspondant à une simplification de la mosaïque structurale.
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