Les inventaires de terrain ont permis de déterminer la présence de 12 habitats naturels, 6 relèvent de la Directive Habitats (4 sont d’intérêt communautaire et 2 sont d’intérêt prioritaire).
Listing des habitats :
- Habitats d'eau douce
- Groupements euro-sibériens annuels des vases fluviatiles
L’habitat correspond à une végétation pionnière herbacée constituée par des espèces annuelles (craignant la concurrence). Ces communautés sont installées sur des sols périodiquement inondés, alluviaux, enrichis en azote et se rencontrant en bordures de bras morts ou de cours d’eau sur alluvions limoneuses, sableuses ou argileuses (et donc pas uniquement vaseuses). En période d’exondation, le substrat reste imbibé d’eau, tout au moins lors de la germination des espèces caractéristiques.
La végétation y est souvent fugace et offre une étendue spatiale souvent limitée. Elles sont souvent appauvries floristiquement du fait de la régularisation artificielle du niveau de l’eau. Souvent, elles ne subsistent que sous la forme d’une marge étroite le long du cours d’eau.
- Végétation des rivières eutrophes
- Végétation à l'interface entre l'eau et la terre
- Franges des bords boisés
- Ourlets riverains mixtes
Ce sont des mégaphorbiaies. Il s’agit d’une végétation de hautes herbes installée en bordure humide le long de cours d’eau et en lisières ou mélanges de forêts alluviales. Ces «prairies» élevées sont soumises à des crues hivernales et printanières temporaires (sans subir d’immersions prolongées) et sont caractérisées par l’absence d’actions anthropiques (fertilisation, fauche, pâturage). Les conditions écologiques (humidité de l’air et du sol, action de la lumière) provoquent une accentuation de l’activité biologique du sol avec libération d’azote. Ces formations sont en écotone est apparaissent généralement en linéaire étroit plus ou moins discontinu. Les végétaux sont souvent de grande taille, avec de larges feuilles, et chaque type d’habitat est souvent dominé par une espèce sociale (Urtica dioica, Alliaria petiolata, Chelidonium majus…). Elles se transforment progressivement par l’implantation d’arbustes (saules) et d’arbres de forêts riveraines vers lesquelles elles évoluent et réapparaissent dans les cycles forestiers qui animent la dynamique de ces milieux. Il s’agit donc de milieux souvent fugaces.
Etablie cependant à l’interface de l’hydrosystème et de la forêt alluviale, elle a un rôle écologique fondamental car elle participe à la mosaïque des milieux rivulaires et possède une forte biodiversité. Sa situation en écotone fait de cet habitat un milieu refuge pour de nombreuses espèces et une voie de circulation privilégiée (corridor écologique). La loutre y trouve des niches intéressantes (abris, couches à ciel ouvert). De nombreux insectes sont aussi inféodés à ce type de milieux
- Forêts alluviales
- Forêt galerie de saule blanc
- Aulnaie-frênaie
Zoom sur l'aulnaie-frênaie
Cet habitat est installé sur des matériaux alluvionnaires de nature diverse (sableux, limoneux, argileux selon la sédimentation) très riches en humus. L’espace occupé par cette ripisylve est régulièrement inondé de manière plus ou moins longue et plus ou moins importante selon les stations (humidité élevée permanente). La fertilité est alors assurée par des débris organiques variés. Cela permet une intense activité biologique et une décomposition rapide de la matière organique. Cette ripisylve s’intègre dans un complexe d’habitats variés offrant de multiples niches écologiques aux espèces végétales et animales. Il est en outre souvent fréquenté par la loutre d’Europe (Lutra lutra), et certaines zones sont d’ailleurs favorables à la fabrication de catiches. On trouve également dans les formations les plus matures (arbres morts sur pied ou au sol) des coléoptères saproxyliques comme le lucane cerf-volant (Lucanus cervus) ou le grand capricorne (Cerambyx cerdo). Par ailleurs, cette forêt alluviale joue un rôle important d’épuration de l’eau et dans la fixation des berges.
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