Habitats naturels

Le site compte 16 habitats différents pour une surface totale cartographiée de 684 ha et 130 km de cours d’eau prospectés.


Parmi ces 16 habitats, 15 sont situés en lit mineur et 1 en lit majeur (traité ponctuellement donc sans données surfaciques) : 9 relèvent de la directive Habitats dont 6 d’intérêt communautaire et 3 d’intérêt prioritaire.


Les habitats d’intérêt communautaire occupent 15 % de la surface (100 ha) et les habitats d’intérêt prioritaire : 56 % pour une surface de 388 ha. Cette proportion élevée d’habitats relevant de la Directive s’explique en partie par la présence importante de ripisylve le long de l’Ariège.

Listing des habitats concernés

- Forêts alluviales

  • Saussaie de plaine, collinéenne et méditerranéo-montagnarde
  • Foret galerie de saule blanc

 

Zoom sur la saulaie arborescente à saule blanc

La saulaie blanche constitue la formation arborée la plus pionnière du lit mineur de la rivière. Dominée par le saule blanc (Salix alba) et les peupliers (Populus ssp.), elle se développe sur des substrats très variés (sables, graviers, limons argileux) ; elle subit et supporte de grandes inondations durant plusieurs mois de l’année (hiver et printemps, voire début de l’été).

Saulaie à saule blanc

Sur le plan écologique, ces formations sont créatrices de mosaïques d’habitats. Elles s’installent en pionnières après rajeunissement de la ripisylve et maintiennent une variabilité spatiale et temporelle capitale pour préserver la diversité biologique. Sur le plan paysager, elles ont un impact fort en contrastant avec la végétation environnante. D’un point de vue faunistique et en particulier ornithologique, cet habitat abrite très souvent des colonies de Hérons cendrés (Ardea cinerea) et de Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax).

  • Forêt de frênes et d'aulnes des fleuves médio-européens
  • Forêts mixtes de chênes, d'ormes et de frênes bordant les grands fleuves

- Végétation intermédiaire entre la forêt et l'eau

  • Frange des bords boisés ombragés
  • Ourlet riverain mixte
  • Groupement euro-sibérien annuel des vases fluviatiles
  • Dépôt nu d'alluvions fluviatiles limoneuses
  • Banc de sable sans végétation
  • Banc de gravier sans végétation
  • Végétation à Phalaris arundinacea
  • Bordures à Calamagrostis des eaux courantes

- Végétation immergée

  • Végétation des rivières eutrophes
  • Végétation des rivières oligo-mésotrophes à méso-eutrophes, neutres à basiques

- Sources d'eau dure

Zoom sur les sources d'eau dure

L’habitat correspond aux formations végétales des sources ou des suintements, développées sur des matériaux carbonatés mouillés issus de dépôts actifs de calcaire donnant, en ce qui nous concerne, des formations en travertins (roche calcaire déposée en lits irréguliers). Le taux de saturation en carbonates est souvent élevé mais pas toujours producteur de dépôts importants.

Source d'eau dure (ANA ©)

Cet habitat complexe abrite de nombreuses espèces très spécialisées dont la présence est conditionnée par la permanence d’une humidité élevée, voire d’une veine liquide courante, en contexte carbonaté, que l’on ne retrouve pas ailleurs. Même si globalement sa répartition couvre de nombreuses régions françaises et tout particulièrement l’Est, le Sud, ainsi que la Corse, la petitesse des surfaces sur lesquelles il se développe et les constructions géologiques auxquelles il peut participer font de lui un milieu particulièrement fragile

- Habitats artificiels (plantations de peuplier; parc, jardin ; ville, village ; terrain en friche ; stations d'épuration...)